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Une graine de moutarde
Homélie du Père Patrick Fauries – « Une graine de moutarde »
5 octobre 2025
Avant que je proclame l'évangile, proclamer je lis un extrait de l’évangile aujourd’hui de Jésus-Christ selon saint Luc. J'ai fait trois signes de croix et vous-même vous avez fait aussi trois signes sur votre corps : l’un sur votre front, sur les lèvres et sur le cœur.
Nous avons des oreilles, elles sont faites pour entendre, donc ce qui entre dans notre oreille va dans notre tête, dans notre esprit, donc j’entends, j'écoute la Parole de Dieu et comment je vais la recevoir dans ma tête. Donc je fais le signe de croix sur mon front pour que mon esprit soit ouvert à écouter la parole de Dieu. Ce que Dieu va me dire aujourd'hui, descend dans le cœur. Le cœur est le lieu où Dieu nous parle. Après le cœur, je fais le signe de croix sur la bouche, parce qu'elle sert à quoi la bouche ? A dire que des bonnes paroles, que des paroles gentilles. Est-ce que vous êtes d'accord avec moi, les enfants ? Oui ? Et les grands aussi, vous êtes d'accord avec moi parce qu'on ne dit pas toujours des bonnes paroles.
Vous aussi, les enfants parce que j'ai entendu la parole de Dieu, parce qu'elle est descendue dans mon cœur, j'ai envie de la partager, de dire aux gens qui sont autour de moi ce que j'ai entendu. Avec les lectures d'aujourd'hui, nous pourrions dire que le thème, c'est « la foi ».
La foi, c'est un grand mot. Ça veut dire croire en Dieu. Mais est-ce que la foi, c'est simplement croire en Dieu ? La foi, je suis à l'écoute de ce que Dieu me dit. C'est croire en Dieu. Je me mets à l'écoute de ce que Dieu me dit aujourd'hui. Aujourd'hui, Dieu nous parle avec les mots qui sont placés en bas de l'autel : paix et foi. Le Seigneur nous parle avec ces mots. Mais je rajouterai aussi la confiance et l'abandon.
La confiance dans le Seigneur. Comme vous les enfants et puis nous-mêmes les adultes qui ont été enfants, mais nous continuons à faire confiance à un plus grand. Comme le tout petit, je ne sais pas comment il s'appelle, mais le tout petit, Il s'appelle comment ? Simon qui aime se balader. Mais il a raison parce que c'est la maison du Seigneur. Mais il fait confiance aussi à ses parents. Il fait confiance à sa sœur qui est à côté de lui.
Avec Jésus, c'est pareil. Il faut lui faire confiance. Mais ce n'est pas facile de faire confiance parce qu'on veut tout maîtriser, on veut tout faire par nous-mêmes. La confiance, c'est une forme d'abandon où on se laisse faire, on se laisse guider. Dans la première lecture du prophète Habacuc, un écrit 600 ans avant la naissance de Jésus. À ce moment-là, il va y avoir la guerre. Le peuple hébreu va être envahi par les Babyloniens. Il va y avoir de la tension. Les gens vont être tristes. Il va y avoir de l'épreuve. Il n'y aura plus de paix. Le prophète parle au nom de Jésus, au nom de Dieu. Il reçoit des messages dans son cœur, un message que Dieu lui dit d'écrire sur des tablettes. Ce message, on ne l'a pas là aujourd'hui. Mais en lisant son livre, on le découvre, un message avec le mot « espérance ».
L'espérance, c'est de croire que des jours nouveaux vont naître, des jours meilleurs. Aujourd'hui, ça ne va pas, on est triste, nous sommes dans l'épreuve mais nous savons que des jours vont venir où il fera beau, comme aujourd'hui. Il pleuvait, on était peut-être triste mais on savait qu'un jour, le soleil allait revenir, donc qu'on allait être dans la joie. Et c'est pareil avec le Seigneur, nous sommes tristes, nous sommes dans l'épreuve mais le Seigneur met dans notre cœur qu'il y aura des jours meilleurs. Et c'est là où, dans la foi, parce que je suis à l'écoute de Jésus, il va me réconforter. Les disciples dans l'Évangile, disent à Jésus augmente en nous la foi. Ils ont du mal à croire en Jésus, qui est avec eux. Jésus leur parle avec une graine de moutarde. J'ai eu la chance d'aller à Jérusalem et c'est minuscule, c'est tout petit. La comparaison est quand même immense. Elle est grande. Entre une petite graine de moutarde et il dit si vous aviez la foi comme une graine de moutarde, vous diriez à l'arbre que voici, déracine-toi et va te planter dans la mer. La foi, comme je disais, c'est être à l'écoute de Jésus.
Comment on est à l'écoute de Jésus, les enfants ? En priant.
En faisant silence dans son cœur, en lisant la parole de Dieu, en lisant le Magnificat à la maison, et puis, plus on se tourne vers Jésus plus Jésus va devenir notre ami. Quand nous avons un bon ami, nous lui faisons confiance et nous l'écoutons, lui aussi, nous écoute. Quand nous écoutons le Seigneur, nous l'écoutons. Qu’est-ce qu'il va nous dire ? Il va nous dire, sois gentil. Il va nous dire, accueille la paix que je te donne aujourd'hui. Il va nous dire va consoler les gens autour de toi, ceux qui sont tristes. Et quand nous faisons tout cela, ça s'appelle la mission. Jésus nous envoie en mission. Il nous envoie travailler.
Il nous envoie travailler pour Lui. C'est lui le chef, c'est lui le patron. Nous, nous exécutons ses ordres. C'est un bon patron et ses ordres sont toujours bons parce qu'il est rempli d'amour. Quand il nous envoie travailler pour lui il nous envoie partager l'amour que nous recevons de lui dans notre cœur, dans notre prière. Et c'est là où Paul, dans la deuxième lecture à Timothée, cette belle phrase, « je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains ». A l'époque, le mot ordination n'existait pas. Etre ordonné à faire cela, c'est là, par l'imposition des mains qu’il a été ordonné prêtre et qu’il devient le responsable, le curé de sa communauté, une communauté avec des jeunes, tout fougueux, ce qui est normal, mais qu'il faut accompagner. Là aussi, Paul rappelle à Timothée qu'il a reçu l'Esprit Saint. L'Esprit Saint, c'est la troisième personne de la Trinité. On a le Père, le Fils et l'Esprit Saint. L'Esprit Saint, c'est la force d'amour, qu'il y a entre le Père et le Fils. Et c'est cette force d'amour que Jésus nous a envoyé le jour de Pentecôte. Quand avons-nous reçu l'Esprit Saint ? Je m'adresse aux petits et aux grands aussi pour la première fois : au baptême.
Au baptême, le prêtre dit «Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.» Donc, l'Esprit Saint est en nous et nous devons aussi le prier. Chaque matin, quand je me lève, nous avons à prier l'Esprit Saint parce qu'il va nous aider à éclairer notre esprit, notre conscience. Il va éclairer notre tête, tout ce que nous avons dans notre tête et dans notre cœur. L'Esprit Saint va nous donner envie de parler de Jésus, aujourd'hui, pendant la journée, entre nous, avec des gens que nous ne connaissons pas, mais qui ont envie de découvrir Jésus. C'est ça être serviteur dans l'Évangile, être au service.
Nous sommes au service les uns des autres mais c'est Jésus, le grand chef, qui nous envoie travailler avec nos qualités comme nos défauts. Nous faisons de notre mieux mais le tout c'est d'avoir ce désir intérieur, le désir de faire le bien, le désir de partager la paix que Jésus nous donne dans notre cœur, le désir de consoler ses camarades ou de consoler ses amis, le désir de consoler des adultes, le désir de l'espérance, de croire qu'au-delà de cette vie terrestre, la vie continue, et que même s'il y a des jours sombres, des jours meilleurs jailliront autour de nous.
P. Patrick Fauries