Les Homelies 

Chaque semaine, venez découvrir avec enthousiasme les belles homélies du Père Patrick Fauries
La persévérance dans la Foi.

La persévérance dans la Foi.

Dimanche, 19 Octobre 2025

Aujourd'hui, l'Église, avec ses lectures que nous venons d'écouter, nous invite à réfléchir sur la persévérance. La persévérance dans la foi, la persévérance dans la prière. Nous avons cet exemple de cette parabole avec cette veuve et ce juge.

Une parabole est une image que Jésus a prise pour expliquer, donner un exemple sur du concret de la vie. Là, cette veuve qui a cette persévérance, cette ténacité pour dire à ce juge de lui rendre justice, même s'il ne croit pas en Dieu, même s'il ne respecte personne. Mais comme cette pauvre veuve est en train de l'assommer, toujours à lui demander quelque chose, parce qu'il ne l'écoute pas, il ne l'entend pas.

Et bien, à travers cette image, Jésus nous dit, quoi qu'il arrive, il faut garder le cap, garder le cap sur cette espérance. Une double espérance, l'espérance d'aujourd'hui dans notre quotidien. Même si nous sommes un peu dans la tourmente à la fois au niveau national et international, mais pensez que des jours meilleurs vont arriver.

Puis après, avec l'espérance qui est encore plus fort que l'espoir d'un jour nouveau. L'espérance est de croire qu'au-delà de cette vie terrestre, la vie continue, elle ne s'arrête pas. C'est bien un peu aussi le cœur de notre lecture d'aujourd'hui. Les premières paroles de Jésus dans l'Évangile selon Saint Luc, sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager.

Si Jésus dit cela, alors que c'est Luc qui rapporte les faits, Luc écrit en 80 de notre ère, Jésus est mort vers l'an 30, donc Luc met un peu plus l'accent sur cette parabole en disant toujours prier sans se décourager. Parce que Luc s'adresse à des personnes converties qui ont découvert le Seigneur, une jeune communauté naissante.

La difficulté de l'époque, peut-être moins pour nous aujourd’hui parce que ça fait 2000 ans, avant que Jésus meure sur la croix, qu'il ressuscite, qu'il revienne à la vie, et qu'il vive l'Ascension, qu'il monte au ciel, il disait à ses disciples, à cette foule immense, qu'il reviendra dans la gloire.

Donc ce retour glorieux, les premiers chrétiens il y a 2000 ans étaient dans cette attente. Ils pensaient que le Christ allait revenir tout de suite, mais voyant le temps passer, les années, les décennies, ils ont commencé à douter de leur foi, de leur croyance. Jésus est ressuscité, il y a eu des témoins qui l'ont vu, des milliers de témoins, qui ont partagé, qui ont transmis cette foi, mais avec la parole qu'il reviendra, mais quand ? Pour nous, 2000 ans après, à la fois le Christ est au milieu de nous et par notre baptême, nous essayons de rayonner cette présence divine.Ce peuple chrétien des premiers siècles, commence à se décourager.

C'est pour cela que Luc met cet accent avec cette parabole de la persévérance, comme pour, dans la première lecture avec Moïse, le peuple est en guerre. Moïse, même s'il a le bâton, ce bâton qui a ouvert la mer rouge en deux parts, au moment de la sortie du pays de l'esclavage vers le pays de la liberté.

Ce même bâton a été utilisé dans le désert, où Moïse a frappé le rocher et de l'eau est sortie, ce bâton n'est pas magique, que nous pourrions de suite imaginer quelque chose d'extraordinaire. Il représente un symbole, je dirai la force de Dieu.

Mais sous ce symbole, c'est Moïse, par son intercession, par la prière qu'il faisait au Seigneur, par sa demande, il a été exaucé pour le peuple.

Dans cet épisode un peu de guerrier, Moïse va intercéder auprès de Dieu, mais c'est sa position, il a un corps, donc il va utiliser son corps pour prier le Seigneur. Les mains ouvertes, pour dire, Seigneur, je laisse monter vers toi ma prière. Quand les bras lui tombaient, c'était un peu la défaite, quand ses bras, ses mains étaient surélevées, le combat était mieux.

Mais c'est surtout, le fait d'avoir les mains ouvertes. Dans nos célébrations, nous avons nos mains qui sont ouvertes par moment, pour le prêtre un peu plus, parce qu'il présente l'offrande. Mais vous aussi par vos mains, vous présentez l’offrande au Seigneur. Mais ce qui est très important, quand nous prions le Nôtre-Père, nous ouvrons nos mains. En les ouvrant, à la fois, nous ouvrons notre cœur pour accueillir ce que le Seigneur va nous donner, et nous levons nos mains pour présenter au Seigneur notre offrande et ce que nous sommes.

Et là aussi, la persévérance dans la prière pour ne pas se décourager. Dans la deuxième lecture, Paul à Timothée le dit très bien. « Depuis ton plus jeune âge, tu connais les saintes Écritures.

Elles ont le pouvoir de te communiquer la sagesse en vue du salut par la foi.» C'est-à-dire que nous prions communautairement comme maintenant, nous prions personnellement aussi chacun chez soi, et c'est nécessaire, mais aussi, donc la prière peut être spontanée.

Nous pouvons prendre un psaume de la Bible ou des prières toutes faites pour nous aider, mais il faut prendre le temps de lire la Parole de Dieu, la Bible. Nous prenons un morceau choisi, de préférence dans un Évangile, ou les lectures de saint Paul aux Corinthiens, parce que c'est vraiment d'actualité. Deux mille ans après, on peut retrouver l'actualité d'aujourd'hui dans les paroles de saint Paul.

Nous pouvons voir les millénaires, les siècles passaient l'esprit du monde, l'esprit des hommes reste le même, avec les mêmes préoccupations. En lisant, en méditant la Parole de Dieu, elle vient nous rejoindre dans notre quotidien, dans ma vie d'aujourd'hui. La Parole de Dieu va venir me nourrir, et même répondre à des questions que je peux me poser, aujourd'hui.

Hier, c'est passé, demain, ça sera un autre jour, mais aujourd'hui je suis bien présent, donc je me rends disponible au Seigneur. Aujourd'hui, le Seigneur vient me visiter pour me donner sa force, sa sagesse et son courage.

Amen.

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