Homélie du 2e dimanche de l’Avent

Nous sommes le deuxième dimanche du Temps de l'Avent. Comme nous l'avons entendu dans le mot d'accueil, le temps de l'Avent est le temps de l'attente. Le temps de la préparation intérieure pour célébrer de nouveau la naissance de Jésus, ce petit bébé dans la crèche.

La lecture du livre d'Isaïe, nous dit : « sur lui reposera l'esprit du Seigneur, esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur ».

Si nous sommes baptisés, nous avons sur nos épaules, l'Esprit du Seigneur, esprit de sagesse, de discernement, de conseil et de force, de connaissance et la crainte du Seigneur. La crainte du Seigneur au sens biblique, ce n'est pas avoir peur de Dieu, c'est d'avoir ce désir profond de se tourner vers le Seigneur et de faire sa volonté. Si nous avons tous ces beaux mots en nous, nous devons les exploiter, nous devons les faire grandir jour après jour. En les laissant grandir en nous, nous devenons des évangélisateurs, c'est-à-dire nous avons le désir intérieur de parler de Jésus autour de nous, mais il faut apprendre à le connaître.

Les enfants en allant au catéchisme, vous  découvrez la vie Jésus. Nous les grands, nous cherchons à travers des lectures, à travers notre vie de prière personnelle, à approfondir notre relation au Seigneur. Parce qu'en approfondissant notre relation, nous cherchons à nous convertir.

Comme nous l'avons entendu dans l'Évangile, le mot conversion est un retournement sur nous-mêmes. C'est-à-dire intérieurement, je change d'attitude. Je vais prendre un exemple qui est très fort : si je fais beaucoup de mal, je vais faire complètement l'inverse, être gentil.

Cette conversion intérieure est de chercher continuellement à faire le bien. Le Baptiste était le dernier des grands prophètes de l'Ancien Testament. Il va préparer les chemins du Seigneur. Il va préparer la route de Jésus, en annonçant sa venue.

Il invite les gens à se convertir, à changer d'attitude. Avec un baptême de conversion qu'il pratiquait dans le Jourdain, en Israël.

Comment reconnaît-on un prophète dans la Bible ? Cela peut être un homme ou une femme qui reçoit des paroles dans son cœur, pour parler de Dieu.

Avec Jean le Baptiste, nous avons vraiment l'attitude d'un prophète. Il porte un vêtement de poil de chameau, une ceinture de cuir aux reins, il mange des sauterelles et du miel sauvage.

Lors de notre baptême, nous devenons prêtre, prophète et roi. Il ne faut pas chercher à s'habiller différemment, même au nom de l'écologie.

Le baptême de conversion était juste un baptême avec de l'eau. Tout à l'heure, je vais baptiser un enfant après la messe. Il y aura aussi de l'eau. Mais ce sera un baptême dans le Seigneur Jésus-Christ. La différence, c'est que Jésus nous a envoyé son esprit d'amour, son esprit de force, son esprit de conseil.

Le jour du baptême le prêtre dit, « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Donc c'est l'Esprit Saint qui représente aussi le feu, la force de Dieu, le feu de l'Esprit, c'est-à-dire cette fougue que nous devons avoir intérieurement, ce désir profond d'annoncer Jésus-Christ.

Le dernier verset de l’extrait d’évangile d’aujourd’hui, « Il amassera son grain dans le blé, quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. » Ce n'est pas mettre d'un côté les bons et de l'autre côté les méchants, pas du tout, mais c'est nettoyer en nous, le bien du mal. Jésus prendra le temps de séparer en nous ce qui est bon de ce qui est mauvais.

Demandons au Seigneur, au cours de l’eucharistie, la force de l'Esprit Saint. Qu'il vienne nous renouveler de sa force intérieure pour témoigner de lui.

Amen.

Père Patrick Fauries