Les Homelies 

Chaque semaine, venez découvrir avec enthousiasme les belles homélies du Père Patrick Fauries
Commémoration des défunts

Commémoration des défunts

Dimanche, 2 Novembre 2025

Aujourd'hui, nous sommes réunis à la fois parce que c'est dimanche. Le dimanche, nous célébrons le jour de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ et plus particulièrement en ce 2 novembre, la commémoration de tous nos défunts. En célébrant cette commémoration, nous faisons mémoire plus particulièrement des défunts de l'année 2024-2025. Nous célébrons aussi tous les défunts que nous nommons pas.

Nous ne nommons pas tous les défunts lors de chaque Eucharistie, mais à chaque messe, nous avons à penser à eux. Nous avons à les prier. Cela veut dire, nous tourner vers eux pour leur demander qu'ils se tournent vers Dieu, vers le Seigneur Jésus Christ, pour qu'ils intercèdent pour nous.

Nous leur confions des intentions de prière. En leur confiant des intentions de prière, ça les rapproche de Dieu, dans la mesure où nous les obligeons à porter nos prières devant le Seigneur. C'est dans cette espérance aujourd'hui, que nous sommes plongés.

L'espérance veut dire que nous croyons qu'au-delà de cette vie terrestre, la vie continue, qu’il n'y a pas de fin. Les lectures de ce jour sont remplies d'espérance. À la fois dans ce livre de la Sagesse, écrit 500 ans avant la naissance de Jésus, donc ça fait de 2500 ans jusqu'à aujourd'hui, cette parole d'espérance avec les justes qui sont dans la main de Dieu.

La justice pour Dieu, il ne faut pas l'entendre à la justice des hommes. La justice, la justesse de Dieu, être juste, c'est chercher tout au long de notre vie à essayer d'aimer, à essayer de donner de l'amour autour de nous. Je dis essayer, parce que l'amour parfait n'existe pas.  

Hier, nous avons célébré la fête de la Toussaint. Ces hommes et ces femmes que l'Église reconnaît saint parce qu'ils ont fait des miracles, ça veut dire, d'une certaine manière, qu’ils contemplent la face de Dieu, ils intercèdent auprès de Dieu. Actuellement, il y a 8000 saints que l'Église a reconnu.

Cette sainteté, même s'il n'y a que 8000 personnes qui ont été reconnues saintes par l'Église, tous nos défunts et nous espérons, qui sont dans la gloire de Dieu. C'est bien dans l'extrait de l'évangile selon saint Jean, où Jésus nous parle, il parle de l'au-delà, de ce qu'il y a après cette vie terrestre. Dans ce court extrait de l'évangile selon saint Jean, nous avons l'image, la figure de Thomas.

Thomas qui se fait le porte-parole, je dirais, des autres apôtres qui sont avec lui, qui se fait ce porte-parole pour poser cette question pertinente. « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Ces hommes et ces femmes qui ont suivi Jésus Christ pendant trois ans l'ont entendu parler, ils ont écouté ses paroles, ils ont vu les gestes et les miracles qu'il a posés. Ces hommes et ces femmes, si Thomas se fait le porte-parole, je pense, du groupe, avec cette question,  ça veut dire qu'ils ont eu du mal à entendre qu'au-delà de cette vie, la vie continue.

Alors Jésus va répondre avec ce verset, « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Alors quand nous accueillons ce verset tel quel, littéralement, nous pouvons nous poser à juste titre la question.

Alors si je ne suis pas croyant, si je ne suis pas baptisé, d'une autre religion, je ne me sens pas concerné pour prendre ce chemin vers Jésus qui m'amène vers le Père. C'est là où nous nous trompons, parce qu'il faut savoir, prendre le temps de décrypter la Parole de Dieu. On peut l'accueillir tel quel pour nous aujourd'hui ; elle va me parler, elle va me bousculer aussi intérieurement, mais de temps en temps, il faut prendre le temps de faire un travail sur la Parole pour mieux la comprendre.

Et surtout là, dans ce verset, quand Jésus dit « Moi, je suis », alors c'est ce « je suis » qui dit bien que qui est Jésus-Christ. Jésus-Christ, il est l'amour par excellence. C'est Dieu fait homme, c'est le Dieu de miséricorde, le Dieu de bonté.

Quand nous savons que Jésus-Christ a donné sa vie par amour pour nous sur le bois de la croix il y a 2000 ans, quand il a été crucifié, il est mort pour que tout être humain sur terre au fil des millénaires, soit sauvé par sa résurrection. Il est mort sur le bois de la croix et il est revenu à la vie, il est ressuscité le troisième jour. Mais par sa résurrection, il n'est pas simplement venu pour un clan, un groupe de personnes, il est venu pour toute l'humanité.

Quand nous sommes baptisés, c'est à la fois pour entrer pleinement dans la religion catholique, pour être pleinement affilié à l'amour de Dieu, être adopté par Dieu. Alors c'est ce plus que nous avons les baptisés, d'avoir cette présence divine en nous, le Père, le Fils et l'Esprit. Mais tout homme, toute femme sur terre sont des créatures de Dieu, sont aimées de Dieu.

Le plus du baptême, c'est que cette présence divine en nous doit nous éclairer continuellement pour que nous puissions faire le bien sur la terre, pour que nous puissions continuer la création de Dieu, faire grandir tout ce qui nous entoure, le cosmos et l'univers. Donc ce verset qui paraît réducteur au premier abord, est un verset très large, parce que Jésus-Christ, dès l'instant où nous essayons d'aimer, nous sommes reliés à lui. Comme le disait saint Jean de la Croix, à « l'heure de notre mort, nous serons jugés sur l'amour », l'amour que nous aurons donné les uns les autres tout au long de notre vie, l'amour, que nous aurons reçu.

Aujourd'hui, le Seigneur, en nous rassemblant dans cette église, nous invite à communier par la pensée avec tous nos défunts, mais aussi avec ce cierge Pascal allumé, qui représente la lumière du Christ ressuscité, cette lumière que nous retrouvons le jour de notre baptême, et cette lumière que nous retrouvons le jour de nos obsèques. Cette flamme du Christ ressuscité qui vient éclairer notre cœur, notre esprit et notre âme. Seul Jésus-Christ nous permet d'être en communion avec tous nos défunts. Pendant l’eucharistie, à travers les temps de silence que nous allons avoir, prions pour tous nos défunts, demandons qu'ils intercèdent auprès de Dieu pour nous, pour notre communauté chrétienne, pour notre société.

Amen.

Recherche